LinkedIn: un C.V. 2.0 ?

27 Nov 2009
22 May 2020
< 1 minute
Ce billet a été initialement rédigé sur le défunt blogue À la base 2

linkedinDepuis quelque temps, je mets à jour mon profil LinkedIn pour plusieurs raisons : je veux m’en servir à titre de référence pour les clients, aussi pour tenir à jour mon réseau professionnel, mais aussi pour en faire mon curriculum vitae 2.0.. Mais est-ce que LinkedIn est prêt à servir de c.v. pour les plus technologiques d’entre nous?


Personnellement, je ne crois pas pour l’instant. Bien qu’il soit très intéressant pour les raisons que je vous mentionnais ci-haut, il ne semble pas encore au point pour servir de feuille de route professionnelle. Par contre, je peux vous rassurer en vous disant qu’il n’en manque pas gros. Pour démontrer ce que j’avance, je vais débuter en vous présentant ce qui se retrouve dans mon curriculum plus traditionnel :

  1. Objectifs : une section contenant quelques lignes qui présentent mes objectifs professionnels;
  2. Profil : en gros, ce sont les grandes lignes et points forts du curriculum;
  3. Emplois : celle-ci se définit par elle-même, une liste des anciens emplois;
  4. Connaissances informatiques : quoique cette section soit plutôt spécifique pour mon domaine, elle liste chaque technologie, système d’exploitation et logiciel que je connais et maîtrise;
  5. Activités connexes : pour celle-ci, j’y liste des activités complémentaires à ma profession comme être membre d’une organisation quelconque;
  6. Formations : cette partie aussi se définit par elle-même, on y trouve une liste des formations, certifications, diplômes obtenus ou en-cours d’obtention;
  7. Autres expériences pertinentes : celle-ci reste un peu large. J’en profite pour mettre de l’avant des formations qui n’ont pas de lien avec l’informatique, mais qui peuvent aider dans le milieu de travail. Je me permets aussi d’y mettre du bénévolat qui apporte une certaine expérience pour une compétence qui peut se rattacher à différents postes dans mon domaine.


Bien sûr, le format d’un C.V. varie d’une personne à l’autre, mais ces sections sont plus ou moins présentes pour la plupart d’entre nous.


Maintenant, prenons LinkedIn et regardons ce qu’il m’est possible ou impossible de faire :

  1. Objectifs : l’équivalent serait la section “Expérience professionnelle et objectifs”, mais cette boîte de texte est limitée à 858 caractères. Bien sûr, cela suffit, car habituellement nos objectifs doivent se définir en tout au plus 3 lignes de texte. Par contre une fois sur le profil, cette section se nomme “Résumé” ce qui pourrait porter à confusion et que j’utiliserais alors pour ma section profil.
  2. Profil : comme mentionnée ci-haut, une section à cet effet se trouve dans LinkedIn (lorsqu’on visionne le profil). Nous pourrions donc combiner ceci avec les objectifs vu que le tout se rapproche plus ou moins. Il faut toutefois prendre en note la limite de 858 caractères qui se remplissent rapidement. Cela pourrait être assez, car le profil ne devrait pas, théoriquement, prendre bien plus que 4-5 lignes de texte. C’est donc dans la mesure du possible.
  3. Emplois : cette section du même nom dans LinkedIn est assez bien pour un contenu généraliste. Elle offre une capacité de 2178 caractères ce qui est suffisant pour la plupart des emplois. Si LinkedIn peut servir de C.V. traditionnel où l’on y inscrit les grandes lignes, il serait intéressant aussi de servir de C.V. plus détaillés pour une offre de service. Dans ce cas, j’aimerais lister tous les projets sur lesquels j’ai travaillé et c’est là que la taille pourrait me causer des problèmes. En écrivant ces quelques lignes, je me dis que je pourrais aussi y faire comme dans mon éternel document Word (en réalité RTF, je suis de la vieille école) en ajoutant sur ce site les différents projets et tâches que j’ai eu à réaliser au cours d’un emploi, mais aussi le plus intéressant dans mon domaine, les technologies utilisées pour chacun.
  4. Connaissances informatiques : Bien que j’ai listé des technologies dans la description de chaque emploi, cette liste n’est pas exhaustive : il y a des technologies ou logiciels ou même systèmes d’exploitation que je n’ai eu la chance d’utiliser au bureau, mais que j’ai pu utiliser chez moi ou dans des projets autres. Cela donne aussi, sans avoir à parcourir la liste entière de mes emplois à un futur client ou employeur, de voir la portée de mes connaissances. Plusieurs domaines de travail se divisent en spécialité et dans le cas de l’informatique, c’est une panoplie de langages, de logiciels, de système d’exploitation, de framework, de méthodologie et j’en passe. C’est aussi, en passant, pourquoi il y a plusieurs ressources en informatique, mais que c’est dur de trouver du monde pour combler certains postes. Pour en revenir à cette section, il y a un équivalent dans LinkedIn avec laquelle je pourrais faire avec, soit la section “Compétences” qui se trouve dans “Résumé”, mais malheureusement elle se limite à 908 caractères ce qui est totalement insuffisant pour mon domaine avec quelques années d’expériences.
  5. Activités connexes : le service de réseautage professionnel compte une section à cet effet. Elle a toutefois une particularité : elle y liste ce que vous inscrivez, par exemple que j’étais membre de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Est de l’ïle de Montréal et celle qui liste les groupes auxquels je me suis abonné dans LinkedIn. Le premier, présente les groupes ou associations auxquels je suis membre qui ont un lien direct avec mon domaine, du moins, c’est comme ça que je m’en sers. C’est aussi comme ça que je remplis cette section dans mon curriculum vitae, disons-le, 1.0.. Pour la deuxième, bien sûr je suis membre de groupe auquel je fais parties dans la vraie vie, telle que le groupe du W3Québec, duquel je suis membre actuellement, mais elle comporte aussi des groupes d’intérêts ou groupe que je supporte tel que Utilisabilité Québec. Pour ce dernier, en réalité, je ne suis pas membre, alors comment quelqu’un peut-il réellement faire la différence. De plus, cette section est présentée comme un tout ce qui peut laisser perplexes certaines personnes.
  6. Formations: pour cette section, rien à dire. LinkedIn en possède une du même nom, qui pour moi, fait office de remplacement à merveille.
  7. Autres expériences pertinentes : ce dernier grand titre, qui pour moi se trouve à être important ne trouve aucune place dans LinkedIn. Bien sûr, je pourrais mixer le tout dans les autres sections, tel que formation et emplois, mais cela fausserait la compréhension ou l’interprétation de mon profil selon moi. Prenons par exemple du bénévolat que je fais dans le mouvement scout. J’ai occupé ou j’occupe des postes qui permettent d’amener une valeur supplémentaire dans mon domaine. Que ce soit des postes de responsabilité qui me mène à gérer des équipes d’adultes, ou à titre de formateur ou conseillé. Ce ne sont pas des expériences reliées directement à l’informatique, mais qui amène un atout! C’est le genre d’information que je n’ajouterais pas dans la section “Emplois”. Dans ma section “Autres expériences pertinentes”, j’y ajouterais aussi des formations que j’ai suivies à l’extérieur de la profession sur le mentorat ou pour devenir formateur breveté. Encore là, ce sont des informations pertinentes pour qui consultera mon profil, mais tout de même peut faciles à bien insérer dans la section “Formation”.


Il me reste un dernier point. Malgré le fait que nous soyons à l’aire du 2.0, du Web et de l’Internet, certaines personnes ne sont pas rendues au même point. C’est pourquoi si on ne veut écarter aucune possibilité, on se doit d’avoir encore un fameux document au format PDF ou autre, mais qui peut s’envoyer par courriel ou s’imprimer facilement. Quoi qu’on en dise, je serais porté à refuser cette approche et ne m’en tenir qu’à mon C.V. 2.0, ce qui serait possible pour un emploi ou des chercheurs de têtes, mais que dire des futurs clients? Offrant des services de développement logiciels, on ne fait pas toujours affaire avec des technophiles, alors malgré que 2010 s’approche, pour toucher le plus de monde possible, on se doit de garder cette porte ouverte. LinkedIn offre une option pour imprimer ou mieux, sortir une version PDF, mais le visuel est absolument affreux. De plus, il ne comprend pas toutes les sections telles que les groupes ou la description des postes! Alors que faire? Tenir deux versions de mon curriculum? Non merci!


Méprenez-vous, je ne suis pas contre LinkedIn, au contraire je trouve que cet outil est formidable pour le réseautage et donne un bon avant-goût d’un curriculum plus complet et mieux ordonné. De plus, la section recommandations est vraiment un atout supplémentaire et le fait d’associer son réseau ainsi permet de rapidement voir l’étendue de ce dernier. Alors rien de dramatique, mais quelques irritants qui personnellement, me freine à utiliser seulement LinkedIn pour présenter mon parcours professionnel.


Et vous, utilisez-vous toujours un fichier au format RTF/DOC/DOCX/PDF pour votre C.V.? Avez-vous une alternative à LinkedIn pour une version 2.0? Comment procédez-vous pour étaler votre parcours professionnel de manière efficace?


Source de l’image: https://store.sencomm2.com

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