Cory Arcangel – Un art informatique aux accents pop

11 Nov 2013
22 May 2020
3 minutes
Émilie qui tente de tuer Warhol et non le colonel PFK
Émilie qui tente de tuer Warhol et non le colonel PFK

Il y a quelques jours, la galerie DHC/ART m’a invité à venir visiter l’exposition Power Points de Cory Arcangel. N’étant pas un connaisseur du milieu des arts, mais sachant toutefois grandement appréciée cette forme d’expression, j’ai tout de suite accepté l’offre: j’essaie toujours de visiter un musée à chacune des villes où je voyage.

L’exposition, qui se veut gratuite, est en place jusqu’au 24 novembre prochain, à la fondation de l’art contemporain DHC/ART situé au 451 rue Saint-Jean dans le Vieux-Montréal. Prenez note que la suite du billet révèle plusieurs créations dont vous aurez la chance de voir à l’exposition, donc si vous voulez garder quelques surprises, je vous suggère de simplement aller visiter l’exposition et d’arrêter la lecture de ce billet. Avec cette exhibition, ne vous attendez pas à des toiles impressionnistes ou des sculptures monotones: Cory Arcangel s’amuse avec des objets du quotidien mélangeant informatique, jeu vidéo, cinéma, électronique et surtout la musique. Une suite d’installation vivante, des fois même perturbante, agrémente votre parcours dans la tête de l’artiste: du chaos ordonné! Bien sûr offert à tout le monde, Power Points, qui a priori me faisait penser au logiciel de présentation de Microsoft, se veut, selon moi, plus adapté pour les gens de ma génération, ainsi que les personnes gravitant dans le milieu informatique.

Suite à la modification de nos jeux d’enfance sur Nintendo, telle que Hogan’s Alley, Arcangel nous fait éliminer Andy Warhol avec le merveilleux NES Zapper (pour les plus jeunes qui ne savent pas de quoi je parle), au lieu de criminels. Il a aussi, tout simplement, recréé Drei Klavierstücke op 11 avec rien de moins qu’un élément fort présent de la pop culture d’aujourd’hui: un assemblage de vidéos de chats sur YouTube, jouant du piano! Les amateurs d’informatique ne sont pas en reste dans cette première exposition canadienne d’importance de Cory, car vous pourrez voir deux ordinateurs discutant ensemble (pour l’infini  – je vous laisse un peu de suspense) tout en voyant une vidéo fort intéressante avec une version piégée de QuickTime qui affiche une représentation visuelle de la mémoire de l’ordinateur: plusieurs toiles fort jolies auraient pu être créées à partir des images colorées projetées sur le mur. Une des installations qui a su m’irriter est une création musicale (et visuelle) qui combine, en boucle, un déphasage de Sweet Child O’ Mine de Guns N’ Roses: étant un admirateur de cette chanson, tout en sachant que cela n’arriverait pas, je suis resté piégé dans la salle, espérant, boucle après boucle, que Axel allait enfin chanter! Cette agression envers le passionné de musique que je suis, a fait en sorte qu’une fois revenue à ma voiture, j’ai tout de suite mis ce succès musical, au grand bonheur de ma santé mentale. Bien sûr, il y a plus que ces quelques installations mentionnées ci-haut, mais pourquoi tout vous révéler!

Comme vous pouvez le constater, j’ai passé un très bon moment lors de ma visite au DHC/ART et j’espère que vous aimerez aussi: après tout, l’art est totalement subjectif. Avez-vous d’autres expositions ou centre d’art à me proposer à Montréal? Avez-vous visité l’exposition d’Arcangel? Sinon, faites vite, il ne vous reste que quelques jours…

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